Lou andrea Lassalle

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Les formes multiples créées par Lou-Andréa Lassalle-Villaroya sont issues d’un travail d’écriture basé sur un diagramme-source, en constante évolution, où s’inscrivent les doubles fantasmés de nombreuses personnes de sa famille. Chaque portrait est une traduction plastique à laquelle vient s’ajouter de nombreuses références tant littéraires, philosophiques, théologiques que cinématographiques ou ethnographiques. Les contextes de ses productions influent directement sur l’évolution esthétique et signifiante des personnages. Son intimité s’entremêle à l’architecture, à l’environnement, aux récits fondateurs, légendes et mythes, disposant sa lignée sur un olympe échafaudé patiemment qu’elle nomme sa « Cosmogonie ». Chaque oeuvre porte le ou les noms d’un de ces personnages Félix I ou Le Prisme, refuge périurbain construit à Ambarès sur l’invitation de Zébra 3 et Bruit du Frigo en 2016, Sécu-Surface (Arthur, ses cousines et ses tantes) la même année, lauréate du prix Mezzanine ou encore Salomé III, exposition personnelle ou centre d’art La Cuisine en 2017.
Au-delà de sa famille depuis 2012 elle crée un pendant fictionnel à son village natal, élargissant les cercles d’identité à une échelle géographique. Elle va donner corps à une société secrète directement inspirée du contexte socio-culturel de cette commune du Tarn et Garonne, le Caylus Culture Club. Celui-ci sera l’occasion de multiples collaborations et d’évolutions qui donneront lieu à de nombreuses performances et expositions collectives. Chaque performance sont des Intronisations au Club, la dernière, la onzième fut donnée pour l’inauguration des 50 ans du CAPC en septembre 2023.
En 2021 elle a entamé une résidence de recherche autour de la fausse grotte qui l’a amené vers l’univers théorique du paysagisme et sa vision théatralisante de l’espace extérieur. Ce projet est soutenu par la région Nouvelle Aquitaine, le département de la gironde et la mairie de Bordeaux. Elle construit en parallèle une œuvre participative avec le village de Solférino mêlant passé historique et conte et légendes des Landes dans le cadre de la Fôrêt d’Art Contemporain.
Ce processus d’ingestion du réel retraduit en fiction pour proposer de nouvelle formes plastiques et/ou vivantes aux mondes -relatant souvent la volonté de flirter avec le folklore- est une constante du travail de Lou-Andréa. Ces œuvres ne sont jamais tout à fait figées et participent d’un récit global dont elle retravaille sans cesse les formes au grès des projets et des propositions. »