Vian par debout sur le zinc
Se frotter à Vian, c’est prendre le risque de renouer avec son âme d’enfant, d’exprimer à voix haute nos rêves les plus fantasques, de dire oui à l’impossible et de faire de l’absurde notre meilleur ami. Et qui mieux que Debout sur le Zinc pour porter haut et fort l’étendard de la pataphysique moderne. La pétillance et la brillance de leurs arrangements musicaux mis au service des textes universels de Vian font ressortir tout le modernisme et l’intemporalité des idées de ce fantaisiste engagé. Les chansons de Boris Vian n’ont pas d’âge. C’est pourquoi Debout sur le Zinc s’empare de ses textes et musiques – sans nostalgie et sans ce respect amidonné qui fige une chanson en l’empêchant de rencontrer l’air du temps. Si Boris dénonçait tout ce qui finit par « isme » comme conformisme, totalitarisme, consumérisme… Si Le Déserteur a été élevé depuis au rang d’hymne à la paix, ses chansons rencontrent aujourd’hui d’autres injustices, d’autres guerres, de nouveaux autoritarismes et bien d’autres indignations. Le pari de Debout sur le Zinc, c’est cette envie de partager quelques-unes de ces chansons « hors du temps », connues, moins connues ou inédites à travers un spectacle dont l’euphorie est enivrante.
- mise en scène : Nikola Carton
- avec : Cédric Ermolieff (batterie), Chadi Chouman (guitares, trompinette), Olivier Sulpice (banjo, mandoline), Simon Mimoun (chant, violon, trompette), Romain Sassigneux (chant, guitare, clarinette), Thomas Benoit (contrebasse)
- ⚠ tarif professionnel 12€ à régler sur place jeudi 21 novembre
La question de l’entrepreneuriat culturel en France soulève de nombreuses interrogations et souligne les diverses tensions qui traversent le secteur : entreprendre parce qu’on y est contraint et non parce qu’on le souhaite, entreprendre pour « basculer » vers un modèle privé de la culture, entreprendre pour entrer plus vivement dans un modèle de consommation de la culture et échouer encore plus rapidement sur les rivages de la démocratisation culturelle, ou entreprendre pour se donner dans une autonomie relative, les moyens de développer son projet ? Que signifie réellement entreprendre quand l’histoire de l’art elle-même nous éclaire sur les diverses proximités existantes entre l’artiste et l’entrepreneur ? Comment comprendre la question de l’entrepreneuriat culturel à l’aune de fortes mutations : hybridation des financements, nouvelles attentes des publics, recherche de modèles horizontaux, uberisation et évolution des modèles de l’emploi ? C’est à l’ensemble de ces questions que nous tenterons de répondre afin d’éclairer le contexte, les conditions et les différentes possibilités d’ « entrer » en entrepreneuriat culturel.
Modérateur
- Thierry Szabo, directeur de L’A. Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine
Intervenante
- Carole Le Rendu, professeure de Ressources Humaines et titulaire de la Chaire RH et Innovations sociales dans la culture à Audencia Business School
Du cadre réglementaire à son application
Le travail pour lequel l’artiste est rémunéré ne se résume pas en une seule activité. Il peut agréger, en fonction des projets et des collaborations, de plus en plus d’activités connexes à la création et à l’interprétation : répétition, formation, éducation, administration, régie, médiation, animation, communication…
Si le cadre réglementaire définit les différents contrats de travail correspondant à chacune de ces activités, certaines questions subsistent pour les employeurs comme pour les artistes salariés. Ainsi, la mise en conformité du mode de rémunération nécessite parfois une interprétation. Cet atelier permettra, à travers vos témoignages, d’étudier les situations particulières qui posent questions.
Cet atelier vous est proposé par le COREPS Nouvelle-Aquitaine – Comité régional des professions du spectacle et de l’audiovisuel : instance de dialogue social réunissant les organisations professionnelles et les représentants de l’Etat, les collectivités territoriales et les organismes paritaires.
www.la-nouvelleaquitaine.fr/le-coreps
Intervenante
- Laëtitia Coquelin, responsable juridique du Syndicat des musiques actuelles (SMA)
L’Université Bordeaux Montaigne, son centre d’innovation sociétale UBIC et le tiers-lieu landais Container (Androphyne) proposent un « atelier labo » permettant de croiser les expériences professionnelles de chacun et de travailler collectivement aux enjeux de la formation.
Les différents acteurs de projets culturels, au plus près des besoins et des réalités de leur terrain professionnel, doivent pleinement être associés aux conceptions des formations. Dans cet esprit, l’Université Bordeaux Montaigne – espace de formation dans le champ des arts et des humanités – développe une coopération avec des acteurs ressources du territoire tels que les tiers-lieux afin d’imaginer de nouveaux formats apprenants. Quelles sont les motivations, les besoins et les freins à entreprendre dans le secteur culturel ? Quels sont les outils, les méthodes, les ressources, les postures à travailler pour faciliter la réussite des projets et des parcours professionnels ? Quelles modalités et quels contenus de formation permettraient d’y répondre au mieux ?
Intervenant·e·s
- Laëtitia Devel, ingénieure de recherche, chargée de projet UBIC – Université Bordeaux Montaigne
- Élisabeth Magne, vice-présidente déléguée orientation, stages et insertion professionnelle – Université Bordeaux Montaigne
- Blanche Konrad, assistante à la création, performer, chargée de la médiation à Androphyne, coordinatrice de Container, Gertrude mascotte des tiers lieux
- Pierre-Johann Suc, co-chorégraphe à Androphyne, co-créateur et directeur artistique de Container
- Mélodie Séréna, chargée de la diffusion, de l’administration et de la production à Androphyne
Nouveaux acteurs, nouveaux dispositifs – Quelles opportunités pour le secteur culturel ?
La formation professionnelle vient de connaître une réforme d’ampleur qui transforme le paysage de l’alternance, notamment le contrat de professionnalisation et l’apprentissage. Quels sont les nouveaux dispositifs et acteurs au service de la formation des entreprises et des actifs ?
En parallèle de cette réforme, un Engagement de l’Emploi et des Compétences (EDEC) se décline dans le secteur culturel : comment les entreprises peuvent-elles en bénéficier ?
Intervenant
- Marc Dalla-Longa, délégué régional AFDAS
Entre rêves et réalités
La culture, comme tout autre secteur professionnel, vit une transition numérique plus ou moins forcée selon ses composantes (spectacle vivant, musiques actuelles, livre, cinéma et audiovisuel, etc.). Cependant, le numérique est encore difficile à appréhender et chacun se forge sa propre vision de ses potentialités qui s’accompagne souvent d’a priori, d’idées reçues, de suppositions plus ou moins vérifiés.
Le numérique permet d’élargir les publics. Le numérique permet une organisation plus efficiente. Le numérique est à la solde des GAFA. Voici quelques affirmations que nous vous proposons de confronter aux universitaires présent·e·s lors d’un atelier participatif où vos propres suppositions alimenteront le débat.
Modérateur
- Sélim Ennjimi, co-fondateur et dirigeant de l’agence Tata Germaine
Intervenant·e·s
- Monica Paredes
- Hélène Marie-Montagnac, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication, Université Bordeaux-Montaigne
- Charles-Alexandre Delestage, docteur en sciences de l’information et de la communication, responsable du Lab FABRICC, Université de Poitiers
Pour nombre d’analystes, notre planète est désormais entrée dans l’anthropocène. Les activités humaines ont un impact déterminant sur le système Terre et provoquent réchauffement climatique, extinction d’espèces, fonte des glaces, élévation du niveau de la mer, paupérisation de territoires, migrations forcées. Face à cette révolte de la Terre, il nous faut reconsidérer la cosmogonie qui justifie ce rapport au monde : la modernité.
Dans cette conférence, on verra d’abord comment les récits et pratiques artistiques ont rendu la modernité crédible. Un tour d’horizon nous montrera ensuite les déclinaisons spécifiques de l’obsolescence programmée et de la pollution dans les arts du spectacle et les limites du “développement durable”. Enfin, une série d’initiatives (artistiques, institutionnelles, académiques, hybrides) permettra de se demander comment les mondes du spectacle pourraient contribuer à l’imaginaire de la transition écologique.
Intervenant
- François Ribac, compositeur et maître de conférence, Université de Bourgogne
Venez tester votre idée !
À partir de 2021, sera lancée une nouvelle génération de programme européen dont Europe créative, programme dédié au secteur culturel et audiovisuel européen. Pensé comme un outil pour l’innovation et la coopération européenne, ce programme comprend différents dispositifs de financement (volet MEDIA, culture et transectoriel) dont les appels 2020 dessinent les contours. Quelles évolutions pour quels types d’interventions ? Quelle accessibilité aux opérateurs ? Quelles opportunités ?
Un atelier de travail pour tester votre idée.
Intervenante
- Margaux Lacoste, responsable Europe Créative à Relais Culture Europe
Stratégie et retours d’expériences
Comme d’autres types d’entreprises, les besoins en développement des opérateurs culturels peuvent être soutenus par les potentialités d’un nouvel outillage numérique. Cette appropriation du numérique, tant dans les outils que les nouvelles pratiques qu’ils induisent, peut entraîner de réelles améliorations sur les plans de l’organisation interne, de leurs relations avec les partenaires ou de leurs publics.
De la communication à la production, de la régie technique à la médiation, le numérique peut avoir un effet levier si dès l’origine de la transformation de l’opérateur les bonnes questions sont posées : Quels sont les objectifs ? Pour quels besoins ? Quelles méthodes de travail plus efficientes peuvent en découler ? Quelles sont les compétences à développer ou à rechercher ? Des interrogations auxquelles les participant·e·s de cette table ronde essaieront de répondre par des études et des retours d’expériences.
Modératrice
- Marion Oudenot-Piton, chargée de mission industrie des loisirs à l’Agence de développement et d’innovation Nouvelle-Aquitaine (ADI)
Intervenant·e·s
- Un·e représentant·e de France Active Nouvelle-Aquitaine
- Georges Tran du Phuoc, secrétaire général du Malandain Ballet Biarritz
- Éléonore Dubois, chargée de mission Musique enregistrée et Numérique au RIM
- Frédéric Saint-Pol, directeur adjoint de l’Abbaye aux Dames de Saintes
Intermittence, formation et fonds de professionnalisation
Le secteur culturel se caractérise par une économie fonctionnant souvent par projets et par une pluralité de statuts de ses acteurs. Les partenaires sociaux et le législateur ont développé des dispositifs qui participent à la sécurisation des parcours des professionnels, notamment des intermittents. Cette intervention mettra l’accent sur les droits à la formation en lien avec la récente réforme (AFDAS) sur l’intermittence (Pôle emploi spectacle) et sur le Fonds de professionnalisation (Audiens).
Intervenant·e·s
- Sylvie Héricher, conseillère Orientation Carrières à Audiens
- Thomas Delemer, conseiller formation et en évolution professionnelle AFDAS
- Marc Dalla-Longa, délégué régional AFDAS
- Astrid Knockaert, conseillère Pôle emploi spectacle